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Le   parler   de   Hesse

 

 

 

         Le « parler de Hesse » n'est pas un patois. Cependant, ce « parlage » pourrait être défini de la même manière que le fut parfois le mot patois.

        Dans le « Dictionnaire français illustré des mots et des choses » de Larive et Fleury, édité en 1910, il est écrit ceci  :

PATOIS : vieux français patrois, bas-latin patriensis, de la patrie

- Parler ou langage local dont les formes et les constructions sont en désaccord avec celles de la langue littéraire d'un pays, qui est l'une des variantes d'un ancien dialecte, qui ne s'écrit plus et n'est usité que dans la conversation, surtout dans la bouche des paysans et des ouvriers.

 - Par extension, ancien dialecte d'une province, qui n'est plus cultivé littérairement et n'est plus en usage que dans la conversation : le patois lorrain, patois normand.
 - Idiome dont la grammaire et le dictionnaire sont très pauvres.
 - Façon de parler incorrecte, mauvais style.

         
          Quant au « Grand Robert de la langue française », édition de 1985, il donnait cette définition du patois : « Parler local employé par une population généralement peu nombreuse, souvent rurale et dont la culture, le niveau de civilisation sont généralement jugés inférieurs à ceux du milieu environnant. »

 


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         Idiome dont le dictionnaire est très pauvre ? Parler local employé par des personnes peu ou pas civilisées ? Langue qui n'est plus guère en usage dans la conversation ? Langage différent de la langue littéraire ? En ce qui concerne le parler hessois, toutes ces assertions, énoncées de manière plus ou moins pédante par les faiseurs de dictionnaires, sont exactes et inexactes à la fois ! La suite se propose de vous le prouver !

          Langage du passé, du souvenir et du cœur, il n'est pas faux de dire que le « parler de Hesse » se perd. Cependant, certaines expressions ou tournures de phrase n'ont pas encore disparu et sont toujours usitées par de nombreux Hessois, de façon discrète certes, souvent intentionnelle, comme si les locuteurs revendiquaient une identité culturelle et une manière locale de s'exprimer, donnant ainsi un même niveau de dignité au « parlage » local qu'à la langue officielle de France. Une personne pratiquant ce langage typique sait en général que le vocabulaire qu'elle emploie délibérément n'est compris que dans son village ou dans sa famille, et n'ignore pas qu'il lui faut s'adapter dès lors qu'elle s'adresse à des personnes étrangères à cette sphère locale.

 

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Le vocabulaire du parler hessois est composé :

- de mots français agrémentés d'une phonétique si originale qu'ils ne peuvent être reconnus comme tels à la première écoute.

Exemples : le dentisse, aujord'hui, les euffes et les beuffes, vinte (20), le poulalier, le proparien, la j'lîne

- A ces mots que l'on qualifiera de « nationaux » s'ajoutent des substantifs, des adjectifs ou des verbes empruntés à l'allemand ou aux dialectes germaniques, parfois à l'anglais, que les Hessois de jadis ont francisés, leur donnant une allure locale bien originale.

Exemples : la schmirrvourchte, le berreu-treck, le treckouf, schpritsser, kipper, kottsser, les chnobottes

- D'autres mots proviennent du patois lorrain roman, langue parlée à Hesse par nos ancêtres, avant que ne s'impose le français.

Exemples : le kouêchâ, la cherpeugniotte, koûner, la guinguerlotte, le ma, le jolo, le marco, la rouffe, la jotte

- L'argot parisien n'a pas été ignoré et certains mots argotiques sont entrés sans honte ni ostracisme dans le vocabulaire des Hessois.

 

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          Expressions, tournures et mots composant ce « parlage hessois » se glissent encore actuellement dans la conversation courante et sont utilisés avec délectation par quelques Hessois qui s'enferment ainsi avec humour dans une zone de « compréhension » accessible aux seuls initiés. Il faut être né à Hesse ou bien avoir des parents ou grands-parents nés à Hesse pour entrer dans ce « cercle des poètes disparus » ! Ce vocabulaire, souvent imagé et quasi poétique, est unique et doit être conservé comme un trésor local. Le parler de Hesse ne résulte pas d'une corruption de la langue française orthodoxe. C'est un produit autochtone, un amalgame historique et original, créé au fil des temps par nos aïeux, et transmis oralement de génération en génération jusqu'à nos jours, quelle que soit l'origine sociale des personnes.

          Les personnes glissant ce vocabulaire typique dans leur conversation sont à présent des seniors, et celles le comprenant ne sont plus guère nombreuses. Pourtant, certains mots sont couramment utilisés par les jeunes Hessois, même si ceux-ci sont persuadés de parler un excellent français. Le cornet, la clanche, le halier, les euffes, les pèlures, le biki, voilà des mots que l'on ne trouve pas dans un dictionnaire de la langue française !

 

         Je vous livre  dans ces pages un millier de mots, certains que je possède dans mon vocabulaire personnel, d'autres que ma mémoire m'a restitués, puisque savoureusement introduits jadis dans les conversations familiales par ma grand-mère et ma mère maintenant disparues. Mon oncle  et ma tante maternels utilisent encore parfois dans leurs causeries quelques-uns de ces bijoux langagiers. D'autres vocables ou expressions m'ont été révélés par des amis et connaissances qui n'ignorent point mon intérêt passionné pour cet idiome local. Qu'ils en soient remerciés !

Marie-Odile Zdravic

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Que tous ceux qui pourraient compléter le glossaire du parler hessois ou l'améliorer me contactent,
par l'intermédiaire de la mairie de Hesse :

hesse.mairie@wanadoo.fr








1- abaisser (s')

  se baisser, se pencher

  « Le pofe, i' s'a abaissé et il a chopé un tour de rein ! »

2- Abreuchville

  - le village d'Abreschviller

   - un Abreuchville : personne native d'Abreschviller ou demeurant dans ce village

  « La Bernadette du Pierre va pourtant se marier avec un Abreuchville, pense ouâr, comme si yavait pâs assez de jeunes gens comme i faut à Hesse ! »

3- acouver (s')

   s'accroupir

  « Ah ! Vous jouez à la cachette vous deux d' la Francette ? Va vite t'accouver là-bas, dans le racoin du halier, ê te trouvera pâs, va ! »

4- aidant, aidante   (adjectif) personne serviable, qui travaille volontiers

  « C'est qu'elle est pâs trop aidante, note Marie, ê préfére aller routsser au villâche qu'aider à la vaisselle ! »

 5- âïe   oui
  non : nâni
 6- aigent-woèyé (l)

  l'agent-voyer : le fonctionnaire chargé de l'état des voiries
  prononciation : lai-jan-ouè-yé

 7- aimer mieux   préférer

  « T'aimes mieux le lard ou la saucisse ? »

 8- air (nom féminin)    l'air
   expressions : la grante air, la bonne air

  « Rien de tel que déte toujours dehors à la grante air, au moins t'es pâs tout l' temps malate comme les ceux d' la ville. »

  « Te m'enverras la p'tiote en vacances pour Pâques, qu'ê respire la bonne air de Hesse ! »

 9- aller    - aller aux pissenlits, aux c'rises, aux patates : ramasser, travailler

   « Nous deux du Mimile on va main-nant aller aux pissenlits pour les lapins. Et pis demain on ira aux c'rises : les celles de juif sont archi mûres ! »

   - aller au fumier : l'épandre

   « Le popâ l' est au fumier à c' t' heure ! »

   - aller aux vaches : les garder dans les paquis et champs glanés

  « Demain c'est jeudi, t' iras aux vaches au Péquis ! » (le Péquis est un lieu-dit du ban hessois)

  - aller au coiffeur, au dentisse, au docteur

  « J' m'en vas prente la mich'line d'une heure pour aller au coiffeur à Salbô. »

 10- aller à vâ   se rendre visite l'après-midi, entre femmes la plupart du temps, en amenant son ouvrage d'aiguilles (tricot, broderie, raccommodage)

  « Vous viendrez à vâ jeudi, namm ! Yaura la vieille Mélie qui viendra chez nous, et aussi la Suzanne du Georges, et pis encore la Ninie avec sa sœur qu'est mariée en Alsace. »

 11- aller ailleurs ou
aller voir ailleurs
  commettre l'adultère

   « Le plus jeune du Batisse, i' va pourtant voir ailleurs, pensez ouâr ! Qué honte tout d' méme, surtout qu'il a une belle petite femme, alleye ! »

 12- andain (un)

  long boudin de foin

   Une fois sec, le foin était rassemblé avec le râteau en longs boudins (les andains) avant d'être mis en petits tas (les chevrottes), que l'on prenait à la fourche afin de les entasser sur un chariot ou une voiture.

   « Mettez le foin d'Ormelin en andains pour qu'on le rente ce soir ! »

   (Ormelin, ou Ourmeling, est un lieu-dit du ban hessois.)

 13- apôtre (un)

   homme désagréable
   « N'en v'là un ouète d'apôtre ! L'est poli comme une porte de granche ! »

 14- après

  - marque une occupation laborieuse :

   « A s' t' heure, le p'pâ, il est après les canards. Et le pépère, il est après les mirâbelles. »

   « Ça fait une heure que j'es après les patates-là et que j'avance pâs ! »

   « J'étais après mon vélo, la chéne est foutue ! »

  - peut signifier « sur » :

  « T'as fait une belle broche après ta cravate ! »

  - a parfois un sens moral :

   « I' zont tousse ri après moua passque j'ai tombé dans les pommes ! »

 15- arch'lorr (un)

  insulte ; de l'allemand familier « Arschloch » qui signifie « trou du cul »

  « Sui-là, c'est un arch'lorr de premiére catégorie, jusse bon à foute la merte oussqui passe ! »

 16- aroir

  au revoir

  « Eh beng aroir, namm, on s' verra demain à la messe ! »

 17- arrangé

  - malade

  « J'étais bien arrangé, va ! Une jaunisse que j'avais, et une carabinée, méme que j'avais la figure jaune comme un citron. »

  - blessé

  « Quand j'ai tombé d' mon vélo, j'étais sâlement arrangé ! »

 18- as de pique (l')

  le croupion du poulet rôti

  - éte fait comme l'as de pique : être mal habillé

  « Elle est toujours fait comme l'as de pique, la Marie du Jeannot ! »

 19- assez

  est le plus souvent rejeté en fin de phrase, comme en allemand :

  « Pour fére comme son frére, elle est pas encore grante assez ! »

 20- assir (s')

  s'asseoir

  « Je m'assis dessur la késse de bois. »

  « Assis-toi dong là, ma tout belle, sur le banc jusse à côté d' la mémère ! »

 21- assis (se mette)

  s'asseoir

  « Vous allez main-nant vous mette assis et pu bouger ! »

 22- âtie (une)

  une bêtise

  - raconter des âties

  « T'as pâs bientôt fini de raconter tes âties à l'enfant-là ! »

  - fére des âties : minauder d'une manière ridicule, ne pas accepter les choses avec simplicité

  « Si t'aurais vu la Louise l'aûte soir au bal, elle en a fait des âties avec sa neufe rôpe, à se trémousser le ki pour que tout l' monte la voye ! »

 23- au

  marque le changement de lieu

  « J' m'en vas au coiffeur et pis encore au dentisse. »

  « Faudra aller aux patates. »

 24-aujord'hui

  aujourd'hui

  « Au jour d'aujord'hui, i' fait pu bon éte paysan, alleye ! »

 25- aûte de foua (l')

  l'autre fois

  « Te t' rappelles l'aûte de foua comment qu'on s'a amusé avec les crâchottes ? »

 26- avec

  est le plus souvent rejeté en fin de phrase, comme en allemand :

  « J'ai pris mon parapluie avec. »

  « On va à Nitting et on prend le gamin avec ! »

  « Prends mon manteau et ma casquette avec ! »

  « Mon chapeau et ma canne, i' sont tous deux avec dessur la chése d' la cuisine ! »

 27- avoir

  - Ce verbe auxiliaire remplace souvent « être » :

  « J'ai passé devant chez eux. »

  « J' m'ai sauvé sans attente mon reste ! »

  « Je m'en ai bien douté que te me racontais des âties ! »

  « J' m'ai fait couper les ch'veux ! »

  « I' s'avaient tousse donné le mot. »

  - Ce verbe possède des sens différents, selon le contexte de la phrase :

  « J'en ai une belle ! » peut signifier « sortir avec une fille » ou « être ivre » !

  - La forme interrogative est parfois particulière :

  « Vous auriez des fois pas du pain de reste ? » signifie « Vous reste-t-il du pain ? »

  - conjugaison : à Hesse, c'est le conditionnel présent qui suit la conjonction « si », et non l'imparfait !

  « Si j'aurais su que la puie tombe tout le jour, j'aurais resté au lit ! »

 28- avoir mal quelque chose

   … avoir mal la téte, le vente, les pieds, etc … : avoir mal à la tête, au ventre, aux pieds, etc ...

  « J'ai mal le vente, m'man, fais moi dong ouâr un peu de thé de mélisse. »

 29- awane (l')

  l'avoine     (le "w" se prononce "ou")

  « T'as pâs oublié de donner l'awane aux chvâs, Mimile ? »




 




30- bâbette (la)

  la servante du curé

  « J'ai pâs vu note curé, c'est sa bâbette qu'a ouvert la porte du presbytére. »

31- Bâbi !

  Va savoir !

  Expression ne s'employant que pour marquer le doute :

  « Bâbi s' i' viendra mon pârrain pour le jour des Rameaux ! »

  « Le ciel est tout gris. Bâbi s' i' va encore neiger avant midi !  »

32- babine (la)

  les lèvres

  « Quesse t'as donc à r'trousser comme ça ta babine ? »

  synonyme : la potte

33- bâcelle (la)

  la fille

  « Le v'là d'jà qui court les bâcelles, le vrai-là, et il a tout jusse quinze ans ! »

34- bâs'lotte (la)

  la fillette

  « Note Julie, elle a trois bâs'lottes qui sont tous les trois bianches comme leur pére ! »

35- baffe (la)

  la gifle

  « Te vas l'avoir ta baffe, si te continues comme ça à m' fére suer ! »

  synonyme : la morniffe, la torgnole

36- ban-joindant

  voisin, en parlant d'un terrain ou d'un village, puisque les bans se joignent

  « Nitting, c'est un village ban-joindant du note, encore Hermelange et Imling. »

37- banwâ (le)

  le bangard, celui qui garde le ban, le garde-champêtre

  prononciation : le ban-ouâ

  « I' t'a vu le banwâ quand t'as râpiné les poires du moulin. T'es bon pour un rapport et une amende, mon vieux ! »

38- barbonzé

  sale, barbouillé

  « L' est tout barbonzé d' confiture, le Jeannot ! »

39- barbonzer

  badigeonner, salir

  « Et t' as rien trouvé de mieux à fére que de barbonzer note porte de grange avec d' la bouse de vache ? »

40- barbouillâ (le)

  - une personne qui travaille mal, sans soin, salement

  « C' que t'as fait dans nos patates, c'est du travail de barbouillâ ! »

  - bavard, bredouilleur, mauvais discoureur

  « De quoi qu' te parles, barbouillâ ! Te sais méme pâs mette deux mots l'un derriére l'aute, et te veux parler comme un évêque ! Kourte belote main-nant, et qu'on t' entente pu ! »

41- barda (le)

  le bagage lourd et encombrant, le sac à dos rempli, le chargement

  « Te fous le camp avec tout ton barda, et qu' j'entente pu parler de toua ! »

42- barouffe (le)

  le grand bruit, le vacarme

  « T'en as fait un d' ces barouffes cette nuit quand t'es rentré ! Pour sûr que t'étais pâs à jeun, namm ! »

  synonymes : le bokson, le caîllon, le bordel, le souk

43- bâssiner

  énerver, abuser de la patience d'autrui

  « Te m' bâssines avec tes fiâffes ! »

44- bavette (la)

  le bavoir du bébé

  « Mets-lui ouâr une bavette à l'enfant-là, i' bâfe beaucoup ! »

45- bècquer

  piquer ou manger avec le bec, comme les poules

  « Ton nouâr coq, i' nous a encore becqué l' bras ! »

46- belle

  - La belle main, c'est la main droite, celle dont il faut se servir. La main gauche, c'est la peute main, celle qui n'est pas belle.

  « Allez mo feu, prends ta belle main pour manger ta soupe, alleye dong ! »

  - expression utilisée pour une femme dans un sens de moquerie

  « Eh beng me v'là belle main-nant avec tout ce monte qui vient chez nous ! Et dire que j'ai méme pâs un p'tit gâteau à leur offrir ! »

  « Te v'là belle avec ta rôpe tout tachée, une vraie chtroutche ! »

47- Bénisse !

  Santé ! Abréviation de « Dieu te bénisse ! »

  se dit quand quelqu'un éternue.

  « Bénisse, mo feu ! Je troufe que te tanousses beaucoup, dis ouâr, te me prépares pâs une bonne chnouppe ?»

48- bèrnique

  exprime la déception d'un espoir

  « Ce soir, t'auras bèrnique comme pinard ! »

  « On attendait une bonne puie ! Et beng, bèrnique ! Rien du tout! »

49- berreu-treck (le)

  une friandise au réglisse, se présentant sous forme de rouleau de couleur noire

  « T'en voudrais du berreu-treck ? J'en ai encore un p'tit rouleau, tiens, c'est pour toua, mo feu ! »

50- béte à bon Dieu (la)

  la coccinelle

51-beu-beu (le)

  une personne simple d'esprit

  « Le Robert d' la Mathilde, c'était un beu-beu qu'aurait pâs fait d' mal à une mouche ! »

52- beuffes (les)

  les bœufs (le « f » final se prononce)

  « Vous meun'rez les beuffes au parc, dans sui du Kalichpéry. »

  (Le Kalichpéry est un lieu-dit du ban hessois.)

53- beugner

  abîmer, tamponner

  « Et qui qu' c'est qu'a beugné comme ça mon auto ? »

54- beuguenotte (la)

  le pot de fer à anse ou la gamelle de nourriture, que l'on prenait pour aller sur le chantier

  « Te m' prépareras ma beuguenotte pour demain, je retourne à l'usine. »

  synonyme : le pot d' camp

55- Beye me !

  Donne-moi !

  « Beye me dong le potat d' mâton que j' le mette sur la tâpe pour le souper ! »

56- bian, bianche

  - adjectif : blanc, blanche

  Comme de très nombreux adjectifs, ces mots se placent devant le nom : « du bian fromâche » ; « du bian cafê » (du café au lait) ; « note bianche chette »

  - substantif : désigne une personne aux cheveux blonds

  « La bianche du Gustâfe a v'nu fére le foin avec nous. »

  « Le bian qui fréquente la Ninie, c'est un Chnèquebèche ! »

  - les bianches bétes : les ovins et caprins

57- bianche épine (la)

  l'aubépine

  « C'est sur la bianche-épine qu'on troufe les p'tites pouâres du bon Dieu ! »

  - la nouâre-épine : le prunellier

58- bigâ (le)

  le jars 

  « Le v'là pourtant qu'i' nous becque les mollets, note bigâ»

59- bik et bok

  de sexe indéterminé

  « Le plus jeune du Jules et d'la Thérèse, on sait pâs s'il est de bik ou de bok ! »

60- biki (le)

  l'agneau ou le chevreau

  « Elle a fait trois p'tits bikis note mére gaïsse. »

61- binz (le)

  le désordre

  « Les vrais-là, i' m'ont foutu un d' ces binz dans leur champe, qu'une vache ne troufe pu son vaîllon ! »

  synonymes : le bordel, le souk, le caîllon

62- biquer

  dresser, se dresser, dépasser (hors de)

  « Mes ch'veux i' biquent drôl'ment aujord'hui ! »

  « Elle s'a blessée à un clou qui biquait d'une vieille planche. »

63- biscaïen (le)

  la grosse bille, bien plus grosse que toutes les autres billes, celle qui qui sert de cible

  « Te dois déquiller le biscaïen avec les autes chiques ! »

64- bisquer

  envier

  « Hein que ça t' fait bisquer de voir que j'ai une neufe rôpe ! »

65- blérer

  supporter, aimer

  « J' peux pâs la blérer cette sale béte de chien qui z'ont les voisins. »

  synonyme : pifer

66- bleu

  Vingt bleu ! Nom de bleu ! (gros mots)

  synonyme : Vin ra !

67- block (le)

  le billot, morceau de tronc d'arbre dressé non loin de la maison, sur lequel on fend le bois de chauffage, à coups de hache

  « I' tue ses poules en leur coupant la téte d'un seul coup d' hache sur le block»

68- blôse (la)

  - la vessie

  « Ma blôse est prête à éclater. »

  « Le sac-là, l' est fait avec la blôse de note pére cochon qu'on a tué l'an dernier. »

  - l'ampoule que l'on a au pied ou à la main

  « Elle s'a fait une blôse à la main en se brûlant, et lui au pied, en marchant avec les souliers d' son pére. »

69- bo (lo)

  le bois ; mot de patois lorrain

70- bocatte (la)

  - la biquette, la chèvre

  « Mông ! la belle petite bianche bocatte que vous avez là ! »

  - la bocatte de foin : petit tas de foin

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